|
Qui suis-je ?
Extrait Le goût des autres, récit d'une Bretonne à Madagascar
« Il y a quelques années, fraichement diplômée de l'Institut d'Etudes Politiques de Rennes, je cherchais la filière qui me permettrait d’exercer une fonction au service de la Bretagne, la promotion de son identité culturelle, de son potentiel économique. Mais je me disais que la Cause ultime qui méritait un engagement militant était celle des inégalités entre les pays riches et les pays pauvres. J’ai alors orienté ma première expérience professionnelle dans le secteur de la solidarité internationale. « Agronomes et Vétérinaires sans Frontière » m’a recrutée afin de mettre en place une stratégie de collecte de fonds privés. Pour me forger ma propre idée de la réalité du terrain, je décidai de mettre mes compétences au service d’un projet qui se situerait dans un pays sous-développé. J’ai donc saisi l’opportunité offerte par l’association bretonne du réseau Agriculteurs Français et Développement International. J’ai pris le poste de coordination de partenariats de la région de Tsiroanomandidy à Madagascar.
La mission consistait à accompagner cinq partenaires malgaches sur le chemin de l’autonomie : deux unions d’une vingtaine d’associations chacune et trois communes rurales. Les trois communes en question, Ankadinondry-Sakay, Ambalanirana et Belobaka sont respectivement partenaires des communautés de commune de Lanvollon-Plouha, du Pays Léonard et de la commune de Questembert. Elles effectuent dans le cadre d’une coopération décentralisée des échanges « de commune à commune ». J’étais d’une part chargée de la gestion des ressources humaines, financières et matérielles. J’apportais d’autre part des appuis et des conseils aux partenaires, notamment sur les questions d’organisation et de formation. Concrètement, mon temps se partageait entre l’élaboration et le suivi des budgets et de la comptabilité, les réunions internes aux cinq structures que j’accompagnais (programmation des activités, encadrement du personnel, vie associative, etc.) et la préparation et l’accueil de « missions » venues de Bretagne. J’avais un statut de « volontaire », c’est-à-dire que l’AFVP, l’Association Française des Volontaires du Progrès gérait les aspects administratifs et financiers de « mon engagement de volontariat » et m'accompagnait tout au long de l'expérience. » |
|